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Bayrou a lancé une « mission sur la fracture écologique » juste avant son départ

Bayrou a lancé une « mission sur la fracture écologique » juste avant le vote de confiance qui l'a conduit à remettre les clés de Matignon à Sébastien Lecornu.

Une « mission sur la fracture écologique », destinée à évaluer et limiter « l’impact inégalitaire du dérèglement climatique » sur les populations et les territoires, a été lancée lundi dernier par le Premier ministre démissionnaire, a confirmé le ministère de la Transition écologique ce mercredi 10 septembre 2025. Elle étudiera l’impact sur les revenus du réchauffement climatique, notamment dans les secteurs les plus climato-dépendants comme l’agriculture.

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S’il a bloqué la stratégie nationale pour l’alimentation avant son départ, François Bayrou a mis sur les rails une « mission sur la fracture écologique » juste avant son départ de Matignon. Cette mission est confiée à trois économistes : Katheline Schubert et François Fontaine, de l’École d’économie de Paris, et Fanny Henriet, de l’Université d’Aix-Marseille. Elle devra rendre ses travaux en juillet 2026 « en présence du Premier ministre et de la ministre » de la Transition écologique, selon la lettre de mission que l’AFP a pu consulter.

Estimer les conséquences du changement climatique

La lettre de mission est datée du 8 septembre et signée par François Bayrou, juste avant le vote de défiance. Cette mission aura pour objet d’estimer les conséquences du changement climatique sur le quotidien des Français et ses effets à plus long terme. Elle étudiera son impact sur les revenus, notamment dans les secteurs les plus climato-dépendants comme l’agriculture et la pêche, mais aussi « plus largement sur l’ensemble des revenus du travail ».

La mission examinera également l’impact du réchauffement climatique sur les conditions de logement, le pouvoir d’achat et les inégalités sociales et sanitaires, notamment « à travers la hausse du coût de l’énergie […] mais aussi celle d’autres biens essentiels comme l’alimentation, ou de la pollution de l’eau ou de l’air ». Les pertes de valeur pour les patrimoines et capitaux productifs, comme la dévaluation de biens immobiliers soumis aux aléas climatiques, seront également examinées.

Une idée mise en avant par Agnès Pannier-Runacher

« Au terme de ses analyses, la mission devra formuler des recommandations de ciblage des politiques publiques visant à réduire ou contenir les effets de la fracture écologique et à ne pas créer de nouvelles formes de précarité », indique la lettre de François Bayrou. L’idée d’une telle mission avait été émise par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lors de ses vœux en janvier. Elle avait ensuite été validée lors du conseil de planification écologique du 31 mars.

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